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CRAIGNING BLOG
22 février 2009

Un peu de culture, ignorants que vous êtes !

Comment ne pas commencer cette rubrique consacrée à la culture, avec un grand Q, sans évoquer avec vous, celui que beaucoup encore aujourd'hui nous envient, notamment Outre-Atlantique, que nos brillants esprits considèrent comme leur père spirituel, véritable mentor pour toute une génération de dramaturges, poète au verbe franc et à la sensibilité exacerbée, j'ai nommé - et vous l'aurez certainement déjà reconnu dans cette description - le grand Sim.

Sim

Sim : l'autre playboy des fonds marins.

 

S'il ne mesurait certes guère plus d'un mètre soixante-trois, Sim, de son vrai nom Simon Berryer, a marqué de son empreinte le XXè siècle laissant en héritage à l'Humanité un humour atypique, mais néanmoins décapant. Connu pour être l'un des acolytes (et parfois alcoolique) de Philippe Bouvard dans l'émission radiophonique et télévisée Les Grosses Têtes, au cours de laquelle il s'est illustré pour la fameuse blague de "Toto, la bière et la saucisse", il fait aussi état d'une carrière - enfin si on peut dire comme ça - dans le milieu gay la nuit du côté de Pigalle, de même qu'à la foire du Trône, ayant un stand rien que pour lui, mais  aussi au CNRS, comme sujet d'études. Malgré tout, une série de gigantesques malentendus finissent par le mener au cinéma et à la chanson.

Sim_libellule

Sim : un artiste complet.

Parmi ses bouses, on retrouve des nanards avec la vieille Girardot, du temps où elle ressemblait encore à quelque chose, du style "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !" tout de même réalisé par Michel Audiard (un soir de désespoir à n'en pas douter) en 1970 (devait penser à Pinochet en le réalisant tiens...). Mais ce n'est pas tout ! Le bon vieux Sim a aussi participé à un chef d'oeuvre : "Les Mariés de l'an II" avec Bébel Boum-Boum-Tralala et la divine rousse Marlène Jobert, le tout filmé par un Jean-Paul Rappeneau pas très inspiré. A noter, pour que votre information soit la plus complète possible que c'est le même gars qui a fait Cyrano de Bergerac plus tard avec Gégé "ça va vieux hein oh on est bien là, hein, à la fraîche, décontracté du gland, on bandera quand on aura envie de bander !". Bon, le flim date de 1971 mais reste surtout dans les mémoires pour avoir inspiré le titre d'une émission de TV pourrie diffusée le midi sur la 2 et dans laquelle un présentateur ringard interrogeait Monique et Michel sur les souvenirs qu'ils gardaient du temps où ils avaient encore une activité sexuelle, l'enfant que j'étais alors pousse encore des hurlements lorsque j'y repense par inadvertance les soirs d'hiver. Mais revenons en au sujet qui nous intéresse. A croire qu'il était abonné aux chefs d'oeuvre du 7ème art, v'la ty pas qu'on retrouve notre p'tit gars Sim une fois de plus aux côtés des plus grands dans "Astérix et Obélix contre César" de Claude Zidi en 1999 dans lequel il excelle en prêtant ses traits au sémillant Agecanonix, véritable rôle de composition, surtout quand on sait que le personnage doit supporter 24 heures sur 24 l'épuisante Arielle Dombasle, qui ferait mieux de passer plus de temps avec son mari (et loin de préférence).

asterix_amp_obelix_contre_cesar_1999_reference

Le vieil homme et la mer(de).

Mais le comique ne s'arrête pas là. Et merde, me direz-vous, et vous n'auriez pas tort. Aneffé, il s'attaque à la chanson avec son ami l'humoriste Edouard Caillau dans les années 1970. Ensemble, ils écrivent des duos et des sketches comiques (si on veut) pour l'émission "Chansons à la Carte" diffusée sur la RTBF, une chaîne belge, car naturellement, personne n'en veut en France. "C'est bien moi la plus belle" en 1972, "La Poule" en 1974 ou encore "Le roi des bricoleurs" en 1977 sont quelques-uns de ses albums,aux titres évocateurs. L'histoire ne dit pas s'il existe encore quelques bienheureux qui disposeraient d'un de ces monuments de la musique contemporaine dans leur collection, mais il y a fort à parier que ceux-ci doivent aujourd'hui valoir leur pesant de cacahouètes au marché noir, auprès de certains publics avertis, ne serait-ce que pour... comment dire ? leur originalité... et leur rareté également. C'est à cette occasion qu'il crée son personnage mythique, la baronne de la Tronche-en-Biais, dont aucun de mes lecteurs n'a vraisembleblement entendu parler (du moins, je l'espère).

sim_et_topaloff

Le ridicule ne tue pas, en voici la preuve.

L'humoriste, si vous me permettez l'expression, dévoile aussi des talents pour l'écriture en participant à la rédaction de scénarios, enfin disons plutôt qu'il sait écrire couramment, ce qui n'est déjà pas si mal quand on voit sa tronche. En 1984, il écrit son autobiographie : "Elle est chouette ma gueule !", ce qui me fait dire que de deux choses l'une : soit il abuse de la drogue, soit il a vraiment un sens de l'humour très développé. Je vous laisse seuls juges. S'ensuivront quatre autres ouvrages : "Pour l'humour de Dieu" en 1985 (vous apprécierez la qualité du jeu de mots), "Elles sont chouettes mes femmes" en 1986 (encore cette autodérision... très caustique ce garçon. Tiens, il me rappelle mon beau-frère...), "Ma médecine hilarante" en 1997 (si quelqu'un a saisi le jeu de mots, merci de m'en aviser SVP) et "Le Président Balta" en 1998 (ben pareil...).

sim2

Non pas vraiment, mais bon, on t'aime bien...

Alors que bon nombre de personnes et surtout  quelques connards le disent mort, Sim leur répond du tac au tac en jouant dans "Louis la Brocante" en 2007 (il a vraiment peur de rien ce mec !) et fait même une apparition dans "Astérix et Obélix aux Jeux olympiques" une bouse de 2008 qui ne mérite même pas qu'on parle de ses auteurs. Il aurait peut-être mieux fait de mourir en fait...

sim_chevelu

Document d'archives : Sim avec des cheveux.

Repose en paix petit homme...

Merci de votre attention.

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