Le bureau de Pétain vendu 23.000 euros
Le cabinet de travail du maréchal Pétain a été vendu aux enchères au président de l'"Association de défense du maréchal Pétain".
Le cabinet de travail du
maréchal Philippe Pétain, composé d'un bureau, d'un fauteuil et de deux
bibliothèques, a été vendu dimanche 18 octobre à Saint-Dié (Vosges) aux
enchères pour 23.000 euros, au président de l'"Association de défense
du maréchal Pétain".
"C'est un mobilier que nous cherchions depuis longtemps: nous ne
savions pas où il était, nous pensions qu'il avait disparu", a expliqué
l'acquéreur Hubert Massol à l'AFP, à l'issue de la vente.
"C'est quand même quelque chose d'un peu émotionnel", a-t-il ajouté.
Le président de l'association, présent dans la salle, ainsi qu'une
dizaine d'acheteurs par téléphone se sont disputés durant une dizaine
de minutes le lot, dont la mise à prix était de 4.000 euros.
Le bureau en acajou et placage acajou, au cuir vert, est orné de bronze sur ses pattes. Il est de style Empire, daté de 1880-1900, de même que le fauteuil et les deux bibliothèques qui constituaient le lot.
"Il appartenait à une famille juive de
Strasbourg, qui possédait une résidence secondaire à Vichy. Ils l'ont
acheté en 1938 à un antiquaire de la ville, en lui demandant de le
conserver jusqu'à l'année suivante. Or, la famille n'a jamais pu
revenir à Vichy", a expliqué Me Anne Morel, commissaire-priseur.
Réquisitionné par les collaborateurs du maréchal, alors en manque de
mobilier lors de son installation à l'hôtel du Parc de Vichy, le
cabinet de travail avait été restitué à ses propriétaires alsaciens en
1948.
"Il va désormais aller dans un musée privé, pour reconstituer le bureau
du maréchal Pétain", a annoncé Hubert Massol, sans en préciser le lieu
ni la date d'ouverture. "Ce sera en tout cas la plus belle pièce de
notre collection".
L'Association de défense du maréchal Pétain, "qui milite pour la
réhabilitation du maréchal en tant qu'homme, homme d'Etat et
militaire", selon son président, revendique "plusieurs milliers d'adhérents".
Au cours de la vente aux enchères, un vase frappé de la devise vichyste
"Travail, famille, patrie" n'a pas eu le même succès: mis à prix 800
euros, il a été adjugé 1.700 euros à un acheteur anonyme au téléphone.
Ne vous inquiétez pas Madame, c'est la police française... PAPIER, BITTE !!!